Les data en forme

Le 2 janvier 2012

Premier épisode 2012 de la veille hebdomadaire des journalistes de données d'OWNI. Au programme de cette post-Saint-Sylvestre : du WTF, du Best-of, des flux et des mélodies.

Pour une transition en douceur, commençons ce premier Data en forme de l’année en mode data-lol avec ce diagramme de Venn qui sent encore le sapin vert et le grand bonhomme rouge.

Cette dataviz est tirée d’une petite compilation de visualisations décalées autour de Noël. En cette période post-nativité, ça apaise les indigestions.

Dans le rétro

Et cela me permet d’enchaîner allègrement sur la thématique des best of. Chaque fin d’année on y a droit, donc pour ce début d’année nous vous proposons un rapide best of des best of sous l’angle data.

Nathan Yau, l’homme derrière Flowing Data, propose une très belle sélection des projets de datavisualisations qui ont marqué pour lui l’année 2011. On y recroise avec plaisir des viusalisations qui nous avaient également marquées et on en découvre d’autres avec tout autant d’appétit.

Allez également fouiller les commentaires de cet article, quelques autres bonnes références pourraient y apparaître.

Pour changer, le Guardian joue les cumulars avec deux entrées dans cette catégorie best of. Les équipes londonniennes ont sorti un article racontant l’année 2011 par les données : quelles ont été les plus marquantes, quelles histoires ont-elle racontées, quels chiffres ont tracé la courbe de cette année écoulée ? En somme douze mois dans la tête d’un datajournaliste.

Le département de recherche du Guardian a également produit une web-application bien pensée pour visualiser, jour par jour, les 365 événements qui ont marqué l’année 2011. L’interface est simple et ergonomique avec une navigation secondaire mettant en avant les grandes “affaires” de 2011. Vous pouvez même constituer votre top 10 des informations qui vous ont le plus marqué et comparer ce classement avec le choix des lecteurs du Guardian.

Pour clore le volet Guardian, leur e-book Facts are sacred ressemble à un best of à lui tout seul. Ce court résumé parle de lui-même :

Facts are sacred raconte comment nous travaillons avec les données au Guardian et comment les données changent le monde qui nous entoure.

Rails, trafic et data

Restons encore quelques instants à Londres et remontons dans les années 1920. À cette époque, il y avait déjà des pontes de la dataviz qui sévissaient outre-Manche et ils s’amusaient follement sur des campagnes d’affichage pour le métro londonien.

90 ans plus tard, outre-Atlantique. Le Wall Street Jounal a construit une impressionnante web-application autour des habitudes des usagers du métro new-yorkais. Card Usage analyse les données collectées à partir des cartes d’abonnements. Quartier par quartier vous pouvez visualiser quels types d’abonnements les usagers utilisent le plus et comment ces répartitions ont évoluées depuis l’augmentation des tarifs en décembre 2010. Allô, la RATP ? Tu nous prêtes tes données ?

Côté route, depuis les années 20 et les dataviz du métro londonnien, la circulation s’est légèrement densifiée. Quand le moteur de recherche russe Yandex lance un service de visualisation du trafic en Turquie, il récolte suffisamment de données GPS pour s’amuser à représenter le trafic d’Istanbul.

Voici la journée du 3 novembre 2011 avec en haut à droite le degré d’encombrement des principaux axes de la capitale turque. Le rendu est assez hypnotique.

Flots, ondes et indices

Rassurez-vous, tous les flux ne sont pas aussi nerveux, une dataviz ça peut aussi être zen. Prenons, par exemple, la relation entre les lieux où tombe l’eau aux États-Unis et ceux où elle est consommée. Ça nous donne Drawing water, un projet qui piste le trajet des eaux de pluie. Les visualisations produites sont assez impressionnantes tout comme l’installation interactive exposée à l’université de Los Angeles (UCLA) où le visiteur peut modifier les représentations à l’aide d’une tablette.

Une fois n’est pas coutume, la visualisation suivante présente des données qui ne sont pas à proprement parler chiffrées mais reste bien des données : du son et plus précisément l’ensemble des instruments qui composent un orchestre.

Dans un but promotionnel, Philips a développé cette web-application L’obsession du son où le visiteur est littéralement immergé au coeur de la formation. Vous pouvez, à n’importe quel moment, choisir l’un des musiciens et focaliser votre écoute sur sa partition avec en plus des données associées à l’instrumentiste.

Restons en musique et terminons ce premier épisode des Data en forme saison 2012 comme nous l’avons commencé : avec du WTF. Avez-vous déjà fredonné, le matin au réveil, le chant du CAC40 ? Non ? Peut-être alors l’entraînante mélodie du Nasdaq sous une douche bien chaude ? Non plus ? Bon, alors c’est cadeau : voici le chant du Dow Jones, The Dow Piano.

À la semaine prochaine et d’ici là, n’oubliez pas : “In cafein we trust”.

Retrouvez tous les épisodes des Data en forme !

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